
Le 24 juillet après-midi, la municipalité avait invité les Trécariens à fêter le 95e anniversaire de sa doyenne, « La Meinau », avec la complicité de sa famille. Le secret n’avait pas filtré et c’est toute surprise et, avec un large sourire, que Germaine Gueniffey est venue avec son inséparable Michel à la salle communale décorée pour l’occasion.
Nathalie Gavoille, maire, a rappelé ses qualités dont tout le monde convient : attachante, dotée d’un fort caractère et que l’on prend toujours plaisir à écouter raconter les histoires anciennes de la commune. Mme le maire rappela également quelques événements de son année de naissance, 1927, parmi lesquels celui qui peut le plus surprendre la jeune génération, la première traversée de l’océan Atlantique en avion, sans escale, par Charles Lindbergh, d’une durée de … 33 heures !
Notre « historien » local, Michel Forey a feuilleté quelques pages de l’histoire du village, que Mainau a vécu. Il rappela les nombreux artisans qui travaillaient à Trochères pendant sa jeunesse. Et il apprit au public que la doyenne du village maîtrisait parfaitement le patois local…
Quelques dates marquantes que Mainau connut : 1930, l’arrivée de l’électricité ; 1956, l’arrivée en avant-première du réfrigérateur – Trochères fut « village pilote du froid rural », chaque foyer se voyant offrir cet équipement, à l’époque révolutionnaire, sous réserve d’en faire la promotion, démonstration à l’appui. Et nul doute la plus importante, sa rencontre en 1949 avec Michel, aujourd’hui 93 ans, dont Michel Forey a relevé les compétences en agriculture, et dans le travail du bois et du métal.
Noëlle Forey, ancienne institutrice de Trochères où elle arriva en septembre 1970 rappela que Mainau fut la « cabine téléphonique publique » : le seul téléphone de la commune était installée chez elle et « il fallait courir chercher la personne appelée qui venait répondre dans le couloir. » !
Tous les deux ont font partie du groupe folklorique Les Compagnons de l’Albane, Michel comme danseur jusqu’à plus de 80 ans (!) et Mainau, comme aide précieuse à la réalisation des costumes.
Expérience vécue Noëlle Forey : « Dans la maison des Gueniffey, la cuisine ne désemplissait pas le dimanche où les visiteurs de passage, famille, amis et voisins, buvaient immanquablement un « Ricoré », et surtout mangeaient LE gâteau au YAOURT. » Une tradition qui dura de longues années, jusqu’à l’arrivée du Covid qui a changé les habitudes. Notre doyenne, a calculé Noëlle Forey, a du faire au moins 7.000 (sept mille !) gâteaux au yaourt dans sa vie, soit l’utilisation d’environ 2 tonnes de farine et 21.000 oeufs.
Après quelques chansons de notre chansonnier, Jacques Nourdin, toute l’assemblée a partagé les gâteaux, dont un offert par l’association Trochères Loisirs, confectionné par notre pâtissière du village, Laurène Bouley.





Annie Louet, correspondante du Bien Public a consacré un article à l’événement, dont voici un extrait:



